
Les cauchemars naissent la nuit dit-on, et dans la région lyonnaise parfois. Depuis peu, un certain Chris Rakotomamonjy fait briller la ville des lumières et ses environs : son nom vous est probablement inconnu à l’heure où l’on parle, mais le type est de ces self-made men cinéphiles et cinéastes, prêt à bouffer de l’herbe pour faire des films, pour faire ses films. Dans le monde de la production indépendante, on sait qu’il faut tout faire soi-même : manier le stylo autant que la caméra, tout en sortant ses propres biftons d’un portefeuille souvent raplaplat. Producteur, scénariste et réalisateur, Chris monte donc Indie Rak Productions – micro-structure qui sent bon le Bollywood de là-bas dans ses consonances, et dont la ligne éditoriale ne laisse guère de doutes sur les intentions du mec : « Films de genre, polar, horreur, giallo. Nous aimons les tueurs gantés, les zombis et les femmes fatales. » Nous aussi, et ça tombe bien. La preuve par l’exemple, et l’exemple tient en ce prime diptyque millésimé 2018 et 2019 : Secrète et Insoumise d’abord, puis La Nuit de la Fin des Temps. Deux courts métrages qui firent les belles soirées rhône-alpines ce printemps-ci : au Cinéma Opéra de Lyon, sur les écrans du Jacques Perrin à Tarare, ou sur ceux du Lem à Tassin-la-Demi-Lune, avec Secrète et Insoumise projeté en première partie des Frissons de l’Angoisse, et La Nuit de la Fin des Temps en ouverture de Prince des Ténèbres. Oui, c’est pas trop mal comme chaperons, choix totalement cohérents quand on pénètre l’univers de Chris Rakotomamonjy.
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